Il n'y a plus rien
Il n’y a plus rien !
Tout change, tout s’affole
Se bouleverse
Le soleil roux ; - lui-même ! –
Ne se lève plus pareil
Quand au ciel : Motus !
Son horizontalité
N’est qu’un souvenir,
Ce matin murmure-t-on
Il errait vertical
Le ciel est sombre
D’être passé de gouffres
En failles noires
Pour enfin apparaître
Sur les sommets d’un sillon
De plus, il faudrait
Que les feuilles se massent
Qu’elles fassent bloc
Qu’elles servent de liaisons
Entre l’arbre et le soleil
Feuilles d’âpreté
De silences retenus
Et fort contrôlés
Vous tournez-vous encore
Vers les rumeurs solaires ?
Seul le grand calme
De l’arbre face à l’arbre
Face aux racines
Et aux rondeurs du fruit
Peut rassurer… Peut-être
Jean-Claude Tardif