Petits vers presque écologiques

Publié le par la freniere

 

Ne tuez pas la mer,

la libellule, le vent.

N’étouffez pas le gémissement

(le chant !) du lamantin.

Le galagon, le pin :

l’homme est fait de cela aussi.

Et qui par vil profit

foudroie un poisson, un fleuve,

ne le faites pas chevalier

du mérite. L’amour

finit où l’herbe finit,

où l’eau meurt. Où disparaissant, la forêt

et l’air vert, ceux qui restent

soupirent dans le toujours plus vaste

pays dévasté : « Comment

l’homme disparu,

la terre pourrait redevenir belle. »

 

Giorgio Caproni 

 

Traduit par Philippe di Meo


Publié dans Poésie du monde

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