Mère 2

Publié le par la freniere


Ta présence nous suit.
J’emmêle ma parole
à ton vaste silence.
Quand l’hiver perdure
tu roules dans la nuit
la bosse du courage
pour relever nos pas.
 
Le bruit du linge sur la corde
me rappelle tes gestes,
tes bras ouverts sur la vie
quand tu pliais les draps.
 
Tu revis dans chacun
avec l’audace des bourgeons
quand les vergers renaissent.
Quand les enfants trébuchent
tu marches dans leurs pas
jusqu’à les relever.
 
Tu épiais le monde
par le hublot du cœur.
J’ai le même regard
en écrivant ces mots.
Tu croîs comme une plante
dans l’infini jardin.
Nous sommes ton écho,
la lumière d’un ange
dans l’ombre de nos gestes.
 
Je suis resté l’enfant
trop lourd de ses rêves
se cognant au chambranle.
Sous le poids des paroles
je t’aime de plus près
dans le bruit du silence.
 
Tu es dans chaque pluie,
chaque pomme dans l’arbre,
chaque atome dans l’homme,
apaisant la douleur
par la douceur de vivre.


 

Publié dans Poésie

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