Tout

Publié le par la freniere


Quittant le pire, je ne veux pas le mieux, je veux le tout. Toute la lumière. Toute la vie. Plus que la vie. Je te veux. Je te veux comme la terre le soleil ou comme un fleuve espère une île. La nuit s’est glissée hors de moi pour te rejoindre, mon amour. Il n’y a plus de temps. Il n’y a plus d’espace. Il n’y a plus que nous en marche vers ailleurs. Quand j’écoute mon cœur, j’entends battre le tien. Malgré nos différences, nous sommes un même corps. Tu fais partie de moi. Je fais partie de toi. Mes mains sur tes épaules deviennent tes épaules. Tes rires sur ma bouche deviennent mes paroles.

           

Je mets pour toi toutes les langues du monde dans le français du mot aimer. Chiholloli. Mahal kita. Te Amo. I love you forever. Je t’aime mais pas seulement. C’est bien plus qu’aimer. C’est beaucoup plus que vivre. Je me sens plus vivant quand tu souris pour moi. Tu parles comme un ange. Tu aimes comme une femme. Nous bâtissons à deux une maison d’amour, plus pure que le désir, plus belle que la vie, plus grande que le monde. Je déplace des montagnes pour aller jusqu’à toi. Je t’apporte mon fleuve, mes rivières, mon loup, le vent bleu du Saguenay. Je t'aime comme tu es, dans l'immense et le pur, au-delà, bien au-delà de ce qui est, de tout ce qui peut être.

           

Il n’est de véritable vie sans amour véritable. Les arbres dans ta cour ont des racines ici.  Je te mange des yeux. Nos mains nourrissent les caresses. Je ne te cherche plus. Tu es toujours en moi. Quand le jour va tomber, quand le soleil se lève, quand le temps disparaît, dans l’intime de tout. Quand la lumière s’éteint, je m’éclaire à ton ombre. Je monte avec toi et la hauteur monte toujours plus haut. J’interroge le vent et c’est toi qui réponds. Je n’appartiens ni à la réalité ni à l’au-delà. Je t’appartiens. Tes pas ne mènent nulle mais partout à la fois. Les miens vont où tu es. Ma force est ce mouvement qui m’entraîne vers toi.

           

Il n’y a pas d’autre toi que toi, sans avant ni après. Il n’y a pas d’autre nous en nous. Il y a toi et moi. Avec toi, l’infini a remplacé le néant. La moindre des secondes a retrouvé son sens. Ma vie s’est agrandie pour te faire une place. Avec toi, je peux toucher le ciel du bout des doigts, faire monter la mer au milieu de la chambre et tendre l’arc-en-ciel vers la cible du cœur. J’ai ta peau sur les os et ta voix dans la mienne. J’ai ton visage dans les mains, ta beauté dans les yeux, ta bonté sur le cœur. Je t’écoute. Je t’entends. Je te donne la main. Je crois en toi. Je bois à toi comme on boit à la source.

(...)

 


Publié dans Prose

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