poesie

Il faisait froid. ll faisait flou. J’ai mis ton foulard autour de mon cou, tes mots dans mes oreilles, ton regard dans mes yeux. J’ai retrouvé la voix sur la pointe de tes lèvres. J’ai retrouvé le ciel quelque part sous ta robe. Il fait chaud. Il fait...

L’usure des choses, la beauté des roses, la chair sur les os, la cervelle dans l’homme deviennent la pourriture nourrissant les saisons où la lumière de l’âme perpétue sa croissance.

Le passé passe la main et se mêle au futur. Le temps brûle ses doigts au contact du sang. La gorge d’un oiseau couve les œufs du chant. Le nombril des saisons se laisse caresser. La fleur n’a pas besoin de mots, elle sent bon. Quand on s’éveille pour...

On n’est pas les seuls à tomber sur un os. Il faut japper pour vivre. On n’est pas les seuls à frapper un nœud, à dénouer les pas pour délacer la route, à desserrer le noeud coulant. On n’est pas les seuls à se casser les dents, à casser des œufs sans...

Est-ce de t’aimer si loin que je t’aime si près ? Je me retrouve en toi au plus proche de l’âme. De la terre à la chair et de la chair au cœur je me rassemble en toi. Que ta beauté toujours irrigue mes regards. Je m’élève si haut quand je marche avec...

Comme l’oiseau dit l’aile comme le temps dit l’heure comme la peau dit l’autre comme la neige dit l’hiver comme le grand dit le petit comme l’infime dit l’infini comme le ciel dit l’averse comme la fleur dit la sève comme la vague dit la mer comme le...

Quand le temps était gris tu es venue comme un soleil. Je renais chaque jour en entendant ta voix. L’odeur des baisers nous réchauffe en hiver et celle des caresses nous ramène à l’été. Quand nous faisons l’amour c’est aussi la tendresse. Ta bonté rend...

Du train où l’on s’en va chaque rail s’égare vers une gare absente. Chaque pas est une épine sur la fleur de l’âge. Chaque pas soulève la poussière sur le tapis du cœur usé jusqu’à la corde. Sur le chemin des hommes chaque pas est une mort. Chaque pas...

(…) Abeille par abeille, épine par épine, je déplie la rosée jusqu'au pollen de l'air, jusqu'au miel du cœur. Je refais grain à grain le chemin de la terre qui chante ses racines pour arriver au ciel. Je refais vague à vague le ressac de la mer pour arriver...

Sache que je me porte à toi démaquillé tremblant ouvert jusqu’à l’âme offert à toi de l’intime à l’intime de l’infime à l’infini à chaque battement de cœur. Je tourne autour de toi comme le tournesol qui grimpe jusqu’à l’astre boire le lait des galax...