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prose

Ailleurs

je suis d'ailleurs / et pourtant / j'observe le sens / de toutes vos prières / j'ascèse / les mouvances / du désert / et pourtant / je suis / fertile / de toutes vos mers / reniées / ou inventées / vous me sommez / la sentence de l'origine / mais je n'appartiens...

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Sur le bout d'un crayon

Je traîne la vie au bout de mes lacets. Je tombe et me relève souvent. J’ai appris à marcher sur le bout d’un crayon. J’ai appris à parler avec mes deux pieds. Je marche pour écrire. Les mots me tiennent debout. Je visite les morts par les issues de secours....

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La laine des hommes

La terre dégorge encore tout le venin de la haine. La peau du fleuve se ride. Le temps moutonne sous la laine qu’on file. Trop de vin se renverse sur les tables désertes. Le temps cogne des clous sur la poutre du cœur. Quand je regarde les étoiles, je...

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Je pense à toi

Je pense à toi avec mes doigts, avec mes mains, avec mes yeux. J’avance à toi avec mes mots. Tes mains s’affairent dans mes cheveux. Tu es partout sur moi et je te vois partout, à l’envers des affiches, sur les pétales de rose, dans les yeux de mon loup,...

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Dans la peau du silence

La vie marche avec nous même quand nous rêvons. J’ai vu la mer se cacher derrière une seule vague. Elle s’offre dans la nuit aux caresses lunaires. Aux doigts des nouveau-nés, les ongles du passé continuent de pousser. Les mots sont une acupuncture dans...

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Quand on s'aime

Quand on s’aime tout s’allège. Un seul baiser annule la somme des silences. Où que j’aille, je vais à ta rencontre. Je viens prier au temple de ton corps et remercier la vie d’être avec toi. Je resterai pour toi un éternel amour, d’ici jusqu’à ma mort,...

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Le dos large

La terre a le dos large mais l’homme a le pied lourd. Il ne remarque pas la douleur des arbres, les ecchymoses du ciel, l’anémie de la mer. Nous avons désappris la rivière et la gigue, la semence et la soif. Nous vivons sur la toile comme une ombre au...

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Un creux dans l'estomac

Lorsque je n’écris pas, j’ai comme un creux dans l’estomac, une oreille qui ne veut rien entendre, un œil qui ferme sa fenêtre. Les phrases se transforment en routes, en ruisseaux, en montagnes. Je touche le bout du monde sur le bout d’un crayon. Je marche...

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Tuer le temps

Les mots qui poussent le long des autoroutes ne savent pas chanter. Des oiseaux meurent sur la ligne blanche dans un nuage désaffecté. On sort l’auto pour tuer le temps mais c’est la vie qu’on assassine. Tout le sang des blessures déteint sur les caresses....

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La bourse ou la vie

Y’a pas à se fendre les poils en quatre. Perdre sa vie à la gagner, la margoulette sur le billot. L’espace qui s’ouvre sur des cloisons comme les fenêtres sur des barreaux. La bourse ou la vie, Camarade ! La soupe ou le rêve mon poto ? Dégobiller, dégoupiller,...

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